Restranscription de lettres écrites directement en français, d'où les fautes et les maladresses de langage volontairement laissées.
"Vous me demandez pourquoi le monde juif n'a pas fait une protestation. Et bien, j'ai tache deux ans de réunir les meilleurs pour faire un manifeste - sâchant bien qu'il ne changerait rien dans la vie réelle, mais qu'il aurait resté comme document. Helas, personne avait le temps, personne répondait. L'idée d'une unité juive, d'un plan, d'une organisation n'existe malheureusement que dans la tête de Hitler et de Streicher. On ne peut pas comprendre que 400 milles juifs deviennent sentimentaux ils sont bêtes [...] et c'était par sentimentalisme, par affection, par "fidélité" pour l'Allemagne qu'ils sont restés. J'ai eu le combat, vous le savez, cinq ans avec ma femme et ses filles qui se cramponnaient à Salzbourg, néanmoins que j'avais quitté moi-même l'Autriche. Il est vrai : une telle brutalité était inconcevable, même avec l'imagination la plus sadistique - ils feront mourir deux cent milles gens par la famine et le suicide l'année prochaine. Et il n'est pas consolant de se dire qu'ils ont déjà sacrifiés un millons des Espagnols et cinq millions des Chinois. Helas - si la Russie avait ouvert un peu seulement ses frontières !" "Mon ami, vous et moi, qui avons toujours pris la part es vaincus, a quelle défaîte avons-nous du assister les derniers mois, les derniers ans - et la plus grande déception de tous était peut-etre de voir la déchéance de la parole ! Comme nous sommes devenus impuissants dans ce monde de violence, qui se fiche de la verité, de la morale, qui montre impudiquement ses poings et qui rit, qui se moque de tous les traités, de tous les promesses ! On dirait que tout est superflu aujourd'hui sauf les avions et les canons. La vie humaine ne compte plus et le rêve de la "civilisation" est terminée. Il avait raison, le grand bon Freud de se méfie de notre "progrés" et de craindre la force implacable des mauvais instincts. Mais je ne regrette pas notre foi, notre optimisme d'autrefois, au contraire, je cherche toujours de me raffermir l'âme par la fois, que tous ces cauchemars passeront et le besoin de la liberté, de l'indépendance rejettera un jour cet idol carnivore de "l'état-Dieu" Peut-etre l'heure viendra, ou notre foi peut devenir utile et fecond et nos verrons encore "l'aube nouvelle"." |